sém WB 98/99
texte/ contexte - topique interactivité
Yves Mettler,3.12.98
Benjamin - Debord:
Interroger le fonctionnement de monde au-travers de notre environnement/habitat. Quelle est aujourd'hui notre perception de l'espace, comment y, vit-on?
Benjamin, Moscou:
-"La seule garantie d'une vision juste est d'avoir choisi sa position avant de venir"-
On pénètre par la porte d'entrée dans une petite ville. Plus souvent encore sur un champ de bataille - La ville semble s'offrir dès la gare - La jungle des maisons est si impénétrable que le regard ne perçoit que ce qui l'aveugle - Pas de vue plongeante, on se sent comme un enfant qui glisse sur sa petite chaise à travers l'appartement - Aucune nuit de terreur n'est aussi sombre que cette nuit de laque solide au sein de laquelle tout ce qui surgit est en sécurité...-
Debord, dérives:
"Dérives" est aussi un travail à partir de l'analyse de la ville de Guy Debord. Guy Debord a tenté avec la psychogéographie de "relire la ville" en rapprochant l'espace du texte et en définissant un nouveau type de déplacement urbain : la "mode de passage hâtif entre des ambiances variées". La dérive définie par Guy Debord est la proposition d'un nouveau comportement urbain, le projet hypermédia "Dérives" transpose cette idée pour en faire un principe de urbaine grâce aux nouveaux médias.
L'application hypermédia "Dérives" est conçue selon un procédé de superposition de quatre calques dont l'agencement n'est pas hiérarchique. Les mots, phrases, sont des fragments textuels, des "citations", qui sont un premier élément de langage organisé et expriment certaines notions. Les images sont des représentations fragmentaires de la ville, de l'architecture. Les mouvements ou trajectoires forment une couche particulièrement perméable qui affecte aussi bien les images que les textes ou des éléments graphiques. Le récit des textes de Guy Debord, les bruits, sont la rumeur de la ville. Chacun des calques (concept, représentation, mouvement, rumeur) est déjà un "texte", possédant son ordre interne, sa propre linéarité. La superposition des quatre n'est pas une tentative d'homogénéisation, ou de négation, mais de re-construction de leurs relations. Les rapports entre éléments en présence peuvent être exprimés par un degré de transparence (ou d'opacité) qui exprime l'influence des uns sur les autres (renforcement, négation, indétermination du sens). Ils accusent la discontinuité et la non-linéarité de l'espace en questionnant son homogénéité présumée. Les incidences sont des interactions entre éléments (mise en mouvement d'un texte, d'une image, transformation d'une trajectoire) mais aussi l'émergence d'un nouvel agencement sémantique, créateur de nouvelles significations.
source:
recherche hotbot ville, plan, courbe, transparence
http://www.archi.org/transarchitectures/t01/tfiona.htm
Conférence Imagina: Les nouvelles technologies de l'intelligence architecturale